lundi 23 novembre 2009

Les voisins dans l’escalier.



Quelques marches adossées sur un ancien rempart devient depuis quelques jours le théâtre de scènes des plus comiques au plus dramatiques. Tout commença par un jeu.

La matinée s’engageant à merveille sous un soleil clément, Damoiselle Pouloutes, nouvelle Bayonnaise, proposa de révéler ses pensées à celui qui se trouvait assis en dessus d’elle. Dame Solore, puis Sieur Galad lui répondirent. Cette initiative visant à mieux se connaitre, en toute franchise devint bien vite l’occupation ludique du moment. La jeunesse Bayonnaise se joint à la partie. Firmin, en pleine crise d’adolescence, ne put que bredouiller devant le sexe opposé. Sa sœur cadette en rit, cachée sous la jupe d’une rondouillarde villageoise, mais se fit bientôt remettre à sa place par un matelot qui la fit rebondir quelques marches plus bas. Sur mes genoux. Je dus intervenir pour lui rappeler la sanction du bâton pour les enfants peu sages. Le comique s’arrête là.

Le drame sentimental commence alors : Dire ses pensées les plus secrètes dévoile des sentiments parfois surprenant.

Le jeu des marches devint soudainement l’occasion de vider son cœur. Une romanesque damoiselle dont je tairai le nom, crut bon devant la populace de laisser percevoir les bondissements de son cœur envers un gentleman, présent lui aussi sur les marches. Il réagit vertement, remettant à sa place la jeune femme qui Sans s’attarder sur cette anecdote, cela renvoie à une plus vaste réflexion à laquelle je souhaiterais que le lecteur amène son œil critique.

Qui est à plaindre dans cette histoire : l’homme prit dans une situation qu’il n’a nullement voulue, au vu de tous ses concitoyens, ou cette damoiselle, certainement honteuse à ce jour ? Les deux peut-être ?

Ce type de jeu, sur les marches, amène t’il une dérive malsaine : le déballage du cœur porté à l’oreille indiscrète du tout venant ? Maladresse ? Impudeur?

Le jeu amoureux n’est-il jamais aussi beau que lorsqu’il se joue en duo ? En finesse et en discrétion ?

Le lieu est mal choisi pour de tels élans sentimentaux. L’attrait des marches dans une telle démarche romantique apparait moindre : à y rouler des belles paroles, ne risque t'on pas surtout de finir par dégringoler fort bas? Et cela toujours, devant le même public curieux.

Autre point à souligner : le manque de retenue de la gente féminine, qui exprime souvent trop ses élans passionnels au tout venant. Peut-on les blâmer ? Ou doit-on reporter le blâme sur leurs éducateurs ?

Je laisse vos plumes s’agiter à votre tour et répondre à mes interrogations.

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