mardi 8 septembre 2009

On l'appelle Monseigneur

La Gazette de Gascogne a décidé de se pencher sur l'aspect religieux de son duché. Et qui pourrait en parler de la meilleure façon si ce n'est l'évesque de Bazas, Monseigneur Marie-Amélie de Cortilloles, dicte Zouzouille ! Ainsi la gazette s'est-elle entretenue avec la femme d'église qui a bien voulu respondre à quelques questions.

- Bonjorn Monseigneur
Adishatz !

- Afin de remettre les choses à leur place, pouvez-vous nous rappeler vostre charge au sein de l'Église Aristotélicienne et le temps depuis lequel vous l'exercez ?
Ma charge ? En fait j'en occupe plusieurs, la principale étant celle d'Évêque de Bazas depuis maintenant 9 mois. J'ai été nommé le 24 novembre 1456, soit il y a 7 mois, jour pour jour.
Parallèlement à ma charge de prélat romain, je suis aussi Secrétaire Apostolique pour la France. En quelques mots, je suis la responsable de la Nonciature Apostolique (Chancellerie Pontificale) pour la zone du Royaume de France.

- Quelles sont les principales tasches liées à cette charge ?

Pour faire simple, l'Évêque est dans son diocèse l'équivalent du Duc pour la Gascogne.
C'est à dire qu'il s'occupe d'une équipe (curés, diacres, nonce, trésorier etc.), qu'il nomme et révoque ses collaborateurs. Ainsi, lorsqu'il n'y a pas de curé, c'est l'Évêque qui assure la charge de berger auprès des fidèles de la paroisse, en ce cas, il assure les pastorales, les sacrements et lorsque l'occasion se présente les grands rassemblements religieux.
Il peut aussi légifèrer sur son diocèse en ce qui concerne le domaine intemporel. Pour vous donner un exemple, un Eveque peut interdire le mariage aux enfants de moins de 14 ans sur son diocèse. Bien sur, tout cela dans le respect du Droit Canon.

-Pourriez-vous nous en dire plus à propos de vostre charge de Secrétaire Apolistique ?
Bien sûr. Alors, je vais utiliser un parallèle avec notre propre chancellerie ce qui rendra la chose sans doute plus concrète pour nos lecteurs.
Nous avons en Gascogne une équipe dirigeante, Chancelier Illustre et Chancelier. La Nonciature (c'est son nom générique) dispose d'un Chancelier - choisi parmi les Cardinaux, deux protonotaires, et un Secrétaire par zone. Ainsi, on en a un pour la France, un pour le Saint Empire, un pour l'Ibérie etc...
Autrement, chaque duché dispose d'un ambassadeur ou nonce. La différence entre les deux postes c'est que le premier est un laïc (personne baptisée) et le second un clerc (personne ordonnée).
C'est comme pour la Chancellerie Gasconne, le secrétaire de France s'occupe donc de toutes les ambassades françoyses, il supervise, donne des consignes aux ambassadeurs, les aide, répond à leurs questions. Et parallèlement, il participe aux débats concernant les grandes décisions prises par la direction de l'organisme.

- Vous nous avez parlé du Duc pour la Gascogne. À propos de l'actuel duc, pouvez-vous nous donner des détails de vostre relation, sachant qu'il est lui aussi un membre de l'EA ?
Et bien oui, avec plaisir.
Le Duc Godgaby est venu me rencontrer il y a de cela plusieurs mois pour pouvoir occuper la cure de Dax qui était libre depuis ma nomination en tant qu'Évêque.
C'est un clerc consciencieux avec ses ouailles et son travail. Il est très bon théologien ce qui est une de ses qualités premières pour ce poste qui requiert patience et compétence.
Mais ce serait mentir que de dire que nous ne nous connaissions pas. Lorsque j'ai lancé la première aventure politique de Gascogne (Gasconha), il était déjà second de la liste.
Je dois dire que de le savoir Duc et curé, j'aurais cru avoir quelques avantages, comme un double des clés des caves du Castel ou une robe de cérémonie en cadeau, mais rien. Je suis assez déçue.
Notre relation est toujours un peu ambiguë, il a été mon supérieur au conseil ducal, et je suis le sien à l'Archevêché, mais cela contribue à la bonne entente.

- Estant donné vostre discours, nous pouvons dire que vous estes amis tous deux. Vous nous parliez de ses qualités, mais il est facile de penser qu'il possède aussi des défauts. D'ailleurs pourriez-vous nous en citer quelques-uns. En outre, auriez-vous quelques anectodes intéressantes à nous conter à son sujet ?
Vous savez, aucun homme n'est parfait. La perfection est divine.
Son principal défaut, c'est son âge. En effet, comment attirer la jeune génération à l'Église quand on a un grabataire pour assurer les cérémonies. Certes, les plus anciens l'apprécient, il leur rappelle des souvenirs, mais les jeunes voient là une ancienne génération.
Une anecdote, voyons voir...
L'actuelle Comtesse du Béarn, anciennement Chancelière de ce comté, appréciait beaucoup notre chancelier puis vice chancelier de l'époque. Vous aurez sans mal deviné son identité...

- L'Église a sa place dans nostre duché ? Que pouvez-vous en dire ? Les chaires gasconnes sont-elles toutes prises ? Les fidèles sont-ils nombreux ?
Comme dans tout le Royaume de France, l'Église Aristotélicienne a bien évidemment sa place.
Il faut bien les oratores (ceux qui prient), les bellatores (ceux qui se battent) et bien sûr les laboratores (ceux qui travaillent). C'est ainsi que ce définit la société.
Concernant les chaires, malheureusement non, certaines restent vacantes.
Dax est occupée depuis un certain temps maintenant et Bayonne d'ici septembre un curé. Bien évidemment, si tout se passe bien d'ici là.
En attendant, à chaque fois que je passe dans un village, je prend la cure In Gratibus pour officier la messe dominicale.
Mais outre les cures, il y aussi le conseil diocésain qui est vide, la garde épiscopale qui recrute, entre tout autre chose.
Concernant les fidèles, la fréquentation des lieux saints est tout à fait variable. Pour la messe de la Saint Jean, nous devions être trois, pour certains baptêmes nous sommes plus de quinze.
La spiritualité est présente chez beaucoup, mais pas forcément visible.

- L'église de Labrit a trouvé chausse à son pied. Cela fut-il difficile de trouver prétendant à cette charge ? Comment ont-ils esté convaincus ? Y a-t-il encore des curés à trouver pour la Gasconha ?
En effet, labrit s'est vu miraculeusement dotée en moins de cinq jours d'un curé pour ce qui attrait à l'aspect In Gratibus et un diacre pour tous les offices et sacrements. Si le dernier poste était discuté de long terme, attendant que Guips Ribot revienne de retraite, le poste de curé fut une tentative sans préméditation.
Pour ce qui est de la difficulté, rien n'est jamais acquis, alors il faut sans cesse penser à l'échec.
Guips a donc été convaincu suite à des échanges ayant eu lieu après son baptême, on avait parlé de séminaire et approfondit la "chose", enfin une charge de diacre.
Concernant Chantalus, je l'ai convaincu sans trop de difficultés en la contactant sur un coup de tête, elle et tous les niveaux 3 voies de l'Église que j'avais recensé en ce bourg. Elle fut la première, et toujours la seule, à répondre. Sans trop d'hésitations, elle a accepté pour mon soulagement, son intérêt (elle gagne des Points de Vérité Divine (PVD)), et la joie des Labritois qui peuvent retrouver la joie de vivre sans dépenser tout leur salaire dans l'espérée boulasse.
Les villages cherchant encore un curé sont donc Mont de Marsan, où je compte officier In Gratibus pour palier le manque et du fait de ma résidence et Bayonne. Mais pour cette dernière ville, un contact a été effectué avec un potentiel berger. Il est parti au séminaire, nous en rediscuterons en temps voulu.
Mais sinon, Mont de Marsan, Dax et Bayonne cherchent toujours un ou plusieurs diacres. Avis aux amateurs !

- L'équipe de la Gazette vous remercie Monseigneur et vous souhaite bonne chance.

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